
Après deux mois de pause estivale, le bookclub a fait sa rentrée avec une recrue en moins (Maxime, snif) et une en plus (Clémence D. !).
Le pitch
Une jeune restauratrice d’art découvre par hasard une inscription cachée dans un tableau flamand du XVe siècle qui représente deux joueurs d’échecs. Avec l’aide d’un vieil antiquaire érudit et d’un joueur excentrique, elle tente d’interpréter ce message énigmatique : « Qui a pris le cavalier ? » Mais cette enquête, qui les plonge dans les arcanes de l’histoire médiévale et du marché de la peinture, prend un tour terrifiant quand un mystérieux tueur fait son apparition. Tous les protagonistes de cette affaire se retrouvent pris dans une partie d’échecs meurtrière où le crime se confond avec les beaux-arts…
Nos avis
Alban (avis copié/collé) : Une intrigue sympa sur un sujet intéressant, une écriture plutôt agréable. J’ai apprécié la porosité entre peinture et réalité et même si je ne suis pas fan des échecs j’ai beaucoup aimé cette idée d’enquête via un échiquier. Ça aurait pu être un bon bouquin donc, sauf qu’il y a ces personnages tellement caricaturaux que ça en devient insupportable. Le « vieil » homosexuel maniéré, la bimbo un peu stupide, les neveux cupides et l’héroïne super douée et super belle (c’est rappelé toutes les 2 pages). Ce manque de nuance décrédibilise complètement le reste, dommage…
Tatiana (avis copié/collé, synthétisé) : J’ai trouvé certains aspects très intéressants, notamment le fait d’analyser un tableau grâce aux échecs. C’est vraiment original, et pourtant je suis très loin d’être une passionnée d’échecs – je connais les règles, mais ça se limite à ça. En revanche, il y a beaucoup de descriptions, et j’ai trouvé le style très pompeux et prétentieux. J’avais l’impression qu’à chaque phrase, l’auteur regardait autour de lui et se disait : « En voilà une belle phrase ! C’est moi ou c’est pas moi qui l’ai écrite ? ». Les personnages sont très caricaturaux, notamment César, l’antiquaire digne d’Alban dans « La cage aux folles ». A chaque fois qu’il ouvrait la bouche, j’avais l’impression d’entendre l’auteur dire : « Regardez, j’ai mis un personnage homosexuel ! C’est bien hein ! Vous avez vu, je ne suis pas homophobe ! ». Idem pour la copine de Julia, une copie en basse définition de Samantha de Sex & the City, l’humour et le mordant en moins. Il y avait des tournures que j’ai trouvées très problématiques : par exemple, l’histoire de la pièce du « fou » qui représente le mieux « l’homosexualité ». J’avais envie d’expliquer à l’auteur que l’homosexualité n’est pas un trait de personnalité ! Ah oui, et bien sûr, comme c’étaient les années 1990, il était absolument nécessaire que le personnage homosexuel meure du Sida à la fin.
Irina était tenue en haleine, car elle aime beaucoup les échecs et les enquêtes historiques. La résolution l’a en revanche perdue, car elle n’avait rien à voir avec l’intrigue.
Anelise n’a pas du tout aimé, elle s’est arrêtée très rapidement.
Marie a apprécié de lire ce roman, même si elle a pas mal de griefs envers lui. Elle ne croyait pas à l’histoire, trouvait les personnages insupportables, le dénouement sans aucun sens, le style d’écriture très alambiqué… Le concept du jeu dans le jeu était intéressant, mais mal exploité.
Clémence D. : Tout était réuni pour que ça lui plaise, et pourtant… Les personnages étaient pour elle des caricatures vivantes, il y avait de très bonnes idées qui n’ont pas été exploitées.
Clémence J. pense que l’auteur n’aime pas ses personages. Comme l’autre Clémence, elle trouve qu’il avait tout pour faire un roman incroyable et qu’il n’en a rien fait. Tout est cliché.
Hermine : Je l’ai arrêté à la moitié, lassée de cette histoire opaque, ces personnages insupportables. Je l’avais emmené dans ma valise cet été et j’ai vite réalisé que je n’avais aucune envie de le reprendre. Comme mes compatriotes de lectures ivresques, j’étais très enthousiasmée par le pitch, tellement prometteur, et la déception fut de taille ! Ce livre est le roman culte de l’auteur, je suis tout de même contente d’avoir mis le nez dedans pour pouvoir en parler, même furtivement…
Les coups de cœur
Tatiana : La part des flammes de Gaëlle Nohant, Mon ombre assassine de Estelle Tharreau, Meurtres et préjugés de Lorie Forêt, Les jours de notre amour de Amy Neff
Alban : Mon vrai nom est Elisabeth d’Adèle Yon
Clémence D. : Mon vrai nom est Elisabeth d’Adèle Yon
Irina : Le chant de la vengeance de Megan Chase
Anelise : Divorce de Moa Hern Gren, La librairie disparue d’Heavy Woods, Ce que disent les silences de Laure Manel
Hermine : Toutes ses fautes d’Andrea Mara
Marie : Chien 51 de Laurent Gaudé
Clémence J. : La maison dans laquelle de Maryam Petrosyan
Et la prochaine fois, on lit quoi ?
Sentinelle de la pluie de Tatiana de Rosnay

