Bookclub d’avril 2024 « On l’appelait Maïco » d’Yseult Williams

Le pitch

Fille d’un homme de presse, Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco, côtoie l’élite intellectuelle de l’entre-deux-guerres. Mais son avenir est ailleurs : dès 1933, elle réalise un reportage clandestin au camp de Dachau. Elle a 21 ans, c’est un scoop mondial. Dix jours après leur mariage, son grand amour, le communiste Paul Vaillant-Couturier, meurt brutalement : il lui laisse en héritage sa foi en l’URSS, promesse de lendemains qui chantent. Résistante, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, elle choisit d’y rester à la Libération pour soigner les mourants avant de témoigner au procès de Nuremberg. Son récit implacable sur l’horreur nazie fera le tour du monde. Jeune fille de bonne famille devenue révoltée aux convictions inflexibles, la vie de celle qu’on surnommait Maïco est un magnifique roman d’apprentissage face aux périls de l’Histoire.

Nos avis

Alban (avis copié/collé) : J’ai beaucoup aimé le livre du mois, un grand plaisir à me replonger dedans malgré les sujets parfois difficiles. Suivre Maico permet de vivre des ambiances très variées et de suivre des sujets intéressants de façon plutôt plaisante. Pour ceux qui souhaiteraient se replonger dans ce début de xxeme siècle avec ce qu’il comporte de foisonnement artistique et de questionnement politique au travers des artistes de cette période je vous conseille Bohêmes suivi de Libertad de Dan Franck. 

Marie a eu beaucoup de mal avec l’écriture, elle trouvait que tout était était trop brouillon, qu’il y avait trop de noms… Au final, elle n’a pas compris ce que Maïco avait fait, tellement les informations étaient noyées. La dernière partie lui a parue très dure.

Anelise a détesté le côté convenu, pauvre, de l’écriture. L’autrice est indiscutablement passée à côté de l’histoire. Le côté rebelle de Maïco n’est pas du tout dépeint, à la faveur de ce côté très people, mondain, sans intérêt.

Clémence n’a rien appris, la page Wikipedia concernant Maïco lui a semblé plus intéressante que le livre lui-même ! Dommage, selon elle, qu’une vie aussi incroyable soit portée par une écriture atroce, faites de formulations alambiquées, d’énumérations sans fin. L’autrice est passée beaucoup trop vite sur la période pendant laquelle Maïco était résistante.

Mickaël (avis copié/collé) : J’ai bien aimé ce livre. Je trouve que c’est une vie qui mérite d’être racontée et connue. J’aime le style de l’autrice qui semble s’être rapprochée de la façon de parler de Maïco et dont j’ai senti tout l’amour qu’elle lui porte en la rendant très vivante, très perceptible et proche de nous. En revanche j’ai des réserves sur la deuxième partie où j’ai trouvé que Maïco est davantage spectatrice de son entourage. Attention, ça n’est pas un problème que ce soit raconté de la sorte mais je trouve que cette partie occupe beaucoup de place dans le livre au détriment d’autres moments de sa vie qui mériteraient plus d’attention. Je pense notamment à l’après-guerre. En effet, sa déception à l’égard de Staline dans la dernière partie est évoquée dans un tout petit paragraphe. Cet impact aurait mérité d’être dépeint en profondeur pour comprendre comment Maïco se remet d’une telle désillusion après tout ce qu’elle a vécu et investi en espoir d’un autre monde communiste. De la même manière, la critique du capitalisme, sa vision de la société sont des choses qui m’auraient plu de lire. L’autrice synthétise le tout en disant qu’elle combat les injustices mais tout laisse à croire que Maïco critiquait le système de façon beaucoup plus élaborée et argumentée avec un discours construit, ce que je n’ai pas perçu. La quatrième partie (le procès) m’a coupé le souffle. J’ai aimé que l’autrice respecte les auditions telles qu’elles ont existé. Mais qu’importe ces réserves, je suis ravi d’avoir fait la connaissance de Maïco qui laisse beaucoup d’admiration dans mon coeur grâce à une lecture accessible, efficace et respectueuse.

Tatiana  (avis copié/collé) : Globalement un avis assez positif. Je ne connaissais Marie-Claude Vaillant-Couturier que de nom, mais si on m’avait demandé qui était cette dame, j’aurais été incapable de répondre à cette question. Ce livre m’a vraiment permis d’en savoir plus sur sa vie. J’ai trouvé qu’il y avait des longueurs dans la première partie, notamment la deuxième moitié (la partie entre son adolescence et son histoire d’amour avec Paul Vaillant-Couturier, j’avoue ne même plus me rappeler ce qui se passe pendant cette période !). En revanche, j’ai beaucoup aimé la partie sur les camps de concentration (enfin si tant est que « aimer » est le verbe approprié…) notamment la partie où son témoignage au procès de Nuremberg est retranscrit, que j’ai trouvé rendait son expérience très touchante et impactante. En somme, pas un coup de cœur mais un bon moment de lecture !

Hermine : Je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de ce livre qui fourmillait de bien trop de détails, vraiment peu éclairants sur cette femme incroyable qu’était Maïco. J’avais l’impression de lire un magazine de Voici ou Gala, rempli d’informations qui n’en sont pas. L’écriture était en revanche plutôt agréable, l’autrice soigne la forme, à défaut du fond…

Les coups de cœur 

Tatiana : L’aile des vierges de Laurence Peyrin, Une folle envie de liberté de Tonie Behar, Le secret des Agapanthes de Clarisse Sabard et Promis, juré d’Isabelle Lagarrigue

Clémence : Le prieuré de l’Oranger de Samantha Shannon et Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian 

Marie : Les naufragés du Wager de David Grann

Anelise : La trilogie de La villa aux étoffes d’Anne Jacobs

Et la prochaine fois, on lit quoi ?