Touchée en plein cœur par le premier roman de Léa Frédeval qui m’a fait vivre le dernier voyage de deux héroïnes magnifiques, touchantes au-delà des mots.

Ici, nos Thelma et Louise s’appellent Léopoldine et Chloé. L’une a 86 ans, l’autre 22. L’une a la mémoire qui flanche, l’autre le cœur brisé en mille morceaux. Toutes deux fuient une réalité trop difficile pour elles : l’inéluctable dépendance liée à l’âge et à une santé périclitante pour l’une, et pour l’autre, l’inévitable constat que l’amour, même après 10 ans de bonheur sans heurts, peut repartir comme il est venu. Elles embarquent en catimini avec, au fond de leur valise, leurs regrets, leurs espoirs. Pendant leur périple, elles vont se confier l’une à l’autre, se dévoiler. Nous sommes avec elles quand les cœurs s’ouvrent, les langues se délient.
Sous la plume alerte et sensible de l’autrice, les récits alternées de l’une et de l’autre se font justes, authentiques.
J’en ai savouré chaque étape, de cette dernière échappée, chaque souvenir évoqué en compagnie de Camille et Thérèse, chaque discussion autour de la maternité, de la famille, des amours passées et gâchées, de la vie en somme.
Merci aux Éditions Philippe Rey et à Babelio pour cette très belle découverte.
